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Maroc-Amérique :Histoire et diplomatie
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27 août 2008

Il n'est pas question de laisser la Russie déstabiliser l'Europe

Il n'est pas question de laisser la Russie déstabiliser l'Europe

Les propos de Mme Condoleezza Rice à l'issue d'une réunion de l'OTAN

Condoleezza Rice

La secrétaire d'État lors d'une conférence de presse devant le siège de l'OTAN le 19 août.

Washington - Il est hors de question de laisser la Russie l'emporter en Géorgie et déstabiliser l'Europe en créant des sphères d'influence le long de ses frontières, a affirmé la secrétaire d'État américaine, Mme Condoleezza Rice, à l'issue d'une réunion d'urgence du Conseil de l'Atlantique Nord, l'organe exécutif de l'OTAN, qui s'est tenue le 19 août à Bruxelles (Belgique).

« Nous sommes résolus à leur refuser cet objectif stratégique », a dit Mme Rice. « Nous n'allons pas laisser la Russie tracer une nouvelle ligne le long des États comme la Géorgie et l'Ukraine, qui ne sont pas encore intégrés à l'infrastructure transatlantique. »

Durant cette réunion, les membres du Conseil ont décidé de créer une commission OTAN-Géorgie qui sera chargée de superviser la coopération avec la Géorgie au niveau d'un large éventail de dossiers politiques, économiques et sécuritaires, entre autres, et d'assurer le suivi des décisions prises au Sommet de l'OTAN qui s'est tenu à Bucarest en 2008, a dit Mme Rice. L'un de ces objectifs est d'ouvrir à la Géorgie et à l'Ukraine la voie de l'intégration à l'Alliance par le truchement d'un processus appelé Plan d'action pour l'adhésion (MAP).

Le Conseil a également reconnu la nécessité pour la Russie de respecter l'accord de cessez-le-feu en six points signé avec la Géorgie et négocié par l'intermédiaire du président français Nicolas Sarkozy au nom de l'Union européenne, a déclaré Mme Rice lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la réunion. La Russie a accepté de replier ses colonnes de blindés actuellement en Géorgie sur les positions qu'elles occupaient le 6 août, avant l'éruption des combats en Ossétie du Sud.

Le Conseil de l'Atlantique Nord a également déclaré son soutien à l'intégrité territoriale, à l'indépendance et à la souveraineté de la Géorgie.

Enfin, les ministres des affaires étrangères des pays membres de l'OTAN ont décidé que l'Alliance ne laisserait pas la Russie créer une ligne de démarcation entre les États qui sont membres de l'OTAN et ceux qui aspirent encore à le devenir, a dit Mme Rice.

« L'OTAN n'accepte pas l'existence d'une nouvelle ligne, et nous faisons comme si elle n'existait pas, comme le prouvent la création de la Commission OTAN-Géorgie et la réunion de la Commission OTAN-Ukraine, qui aura lieu la semaine prochaine (du 25 au 29 août), ainsi que la visite qu'effectueront en Géorgie les représentants permanents de l'OTAN. »

Cette « nouvelle ligne » est une allusion géopolitique au « rideau de fer » qui a divisé l'Est et l'Ouest pendant 60 ans durant la guerre froide.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s'est également réunie le 19 août à son siège de Vienne (Autriche), et a décidé de déployer 100 observateurs supplémentaires en Géorgie le plus rapidement possible, a déclaré la représentante des États-Unis, Mme Julie Finley. « Nous escomptons que cette décision n'empêchera pas la création d'autres mécanismes internationaux, conformément au plan en six points », a-t-elle dit.

Mme Rice a affirmé que le déploiement d'observateurs militaires de l'OSCE en Géorgie, et notamment dans les régions séparatistes de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, cadrait parfaitement avec le plan de cessez-le-feu qui prévoit l'intervention d'observateurs internationaux. La présence d'observateurs de l'OSCE dans le cadre d'un règlement du conflit est essentielle parce qu'elle constituera une force neutre de maintien de la paix. « Je pense qu'il est clair que la Russie est devenue une partie au conflit » et que, en conséquence, elle ne peut plus agir comme force impartiale dans ce domaine.

Comme on lui demandait si les États-Unis cherchaient à isoler la Russie, Mme Rice a répondu par la négative. « C'est le comportement de la Russie durant la récente crise qui l'isole des principes de coopération de la communauté des nations. Envahir des pays voisins plus petits, bombarder des infrastructures civiles, aller dans les villages et provoquer le chaos, c'est cela qui isole la Russie. »

Elle a ajouté que le recours par la Russie à la force militaire en Géorgie et la reprise des patrouilles de bombardiers au large des côtes de l'Alaska, comme au temps de la guerre froide, étaient des bravades qui pourraient avoir des effets imprévus. Elle a également attiré l'attention sur des vols russes le long de la côte norvégienne et sur d'autres défis lancés aux membres de l'OTAN.

Elle a expliqué que la première apparition, il y a six mois, de patrouilles de bombardiers Tu-95 Bear H près de l'Alaska « constitue un jeu très dangereux que les Russes voudront peut-être reconsidérer ». Durant la guerre froide, en effet, les deux pays, les États-Unis et l'URSS, se surveillaient régulièrement au moyen de patrouilles le long des côtes et de vols de reconnaissance.

Les articles du «USINFO» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/

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